Kamil Bousselham, breakdance for life !

Son enfance a été sombre et triste car son père le frappait avec sa ceinture. A la suite de toutes ces violences, sa mère décide donc de divorcer… Elle se retrouve seule sans pouvoir communiquer avec l’extérieur car elle ne parle pas bien le français, elle est originaire du Maghreb. Elle ne travaille pas. Ils ont donc beaucoup de difficultés financières et doivent se rendre dans des foyers. Kamil a dû faire l’intermédiaire durant son enfance pour tous les papiers administratifs de l’école et ses « amis » se moquaient de lui car il allait aux restos du cœur…

Kamil Bousselam a commencé le sport par la boxe française. Lui et ses frères grimpaient partout dans leur quartier. Ils ont été repérés par Mohammed Oudji, entraîneur, qui les a accueilli les bras ouverts à l’ASC Boxe Française et deviendra ensuite comme un père pour eux. En parallèle, ils commencent à faire de la danse de rue et c’est là qu’ils découvrent le breakdance. Sa mère ne voulait pas du tout qu’il fasse ce sport… Il en a fait son métier.
 

Il a commencé le breakdance en spectacle de rue. Son premier club était Essentiel Style et c’était d’ailleurs aussi le premier club de breakdance d’Amiens. Il a fait beaucoup de battle et ne s’est jamais arrêté car il avait, et il a toujours, de la discipline. Son objectif est d’aller aux J.O, on ne sait pas s’il va être sélectionné. Il a un beau palmarès à son actif : il a été 2 fois champion du monde et une fois champion d’Europe en breakdance. Il souhaiterait par la suite créer un spectacle au théâtre.

« Le défi », c’est le film qui a inspiré à Kamil la passion des figures. C’est un film musical, sorti en 2002. Les acteurs de ce film sont Christophe Salengro et Sofia Boutella qui devient une source d’inspiration importante. Le film raconte le périple d’un lycéen en terminale qui rêve de remporter la sélection pour la ‘‘World Battle’’ de New-York avec son groupe les ‘‘Urban Cyber Breakers’’. Kamil, nous a expliqué qu’il l’avait visionné sur une cassette que son ami lui avait prêté. 

Plus tard, quand il a grandi, il est allé à Hollywood pour une battle de danse. C’est là qu’il a rencontré Sofia Boutella. Kamil était surpris de voir la personne qui l’avait inspirée être là. Il était très content. Ils ont pu faire connaissance.
 

Un jour, Kamil reçoit un message d’une certaine Juliette Coury qui lui demande de venir donner des cours de danse au studio de danse Anne Coury. Kamil refuse car son emploi du temps est trop chargé. Mais au bout d’un an, suite à toutes les demandes de Juliette, Kamil accepte mais seulement pour une heure par semaine. Passer autant de temps à donner des cours ensemble les rapproche.

C’est ainsi que lors d’un spectacle, devant deux mille personnes, Kamil demande à l’équipe de changer une partie de la fin du spectacle. Ce que l’équipe accepte. Alors que Juliette se rend compte que ce n’est pas la fin habituelle, elle voit jaillir des pétales de fleurs et assiste à la demande en mariage de Kamil qu’elle accepte. Depuis, ils ont eu une fille Camélia, une jeune danseuse de 3 ans prometteuse et à l’aise dans tous les styles. Peut-être aura-t-elle le même parcours que son père..
 

Pendant le confinement, Kamil a fait des tutos de breakdance sur Youtube pour aider les personnes qui voulaient apprendre. Il gère lui-même ses réseaux sociaux mais cela lui prend beaucoup de temps. Sa femme lui reproche d’être focalisé dessus et de passer parfois plus d’une heure pour faire un post. 

Kamil ne se préoccupe pas des haters, il dit qu’il n’y en a pas beaucoup. Il veut faire les choses bien et correctement, sur les réseaux sociaux, ce pourquoi il prend du temps pour poster une photo prise lors de ses voyages. Il a déjà visité une trentaine de pays en Asie, en Afrique ou en Europe. Tous ces voyages sont financés par l’organisation qui l’invite. Lors de ces déplacements, il apprécie pouvoir découvrir différentes cultures et de délicieux plats locaux.

Un jour, il décide d’apprendre l’anglais car pendant un tournoi à Londres, alors qu’il était juge, il n’a pas su quoi répondre et n’a pas pu donner d’informations au participant qui était éliminé, à cause de la barrière de la langue. Cela lui a procuré un sentiment de malaise. Il a donc commencé à apprendre l’anglais, qu’il parle couramment aujourd’hui.

Nous donnons rendez-vous à Kamil à Paris ou sur les planches d’un théâtre...

La classe de seconde Études et modélisation du numérique et du bâtiment
Crédit photos : Club Médias, Théo Bégler et Léandre Leber